dimanche 4 octobre 2009

Un dernier pour la route!

Bonjour.

Après huit mois passés au Canada, j'attaque aujourd'hui ma dernière semaine. Je quitte Mercredi les ânes et les pâturages pour rejoindre la ville. D abord Montréal, puis Québec où, comme dans les aventures de nos supposés ancêtres Astérix et Obélix, se finira ce voyage par un joyeux banquet de vin cuit et de cochonnaille entourés de sympathiques trublions.

Le sentiment du retour à venir est étrange. je repasse dans ma tête les lieux visités, les gens rencontrés, les hauts et les bas qui ont jalonné mon bref parcours ici. L'heure est, en quelque sorte, au bilan. Je n'attendais rien de précis de ce voyage sinon la découverte de nouveaux paysages, d'une autre culture et, peut être, d'une meilleure connaissance de moi même. J ai bel et bien reçu tout cela du Canada.

Ma définition du mot "voyage" s'y est, naturellement, enrichie. Au-delà des paysages, j'en conserve des sensations, des saveurs. la douceur du renouveau, la candeur du regard, l'amertume du manque, le piquant de l'inconnu, le sucré des belles rencontres, le salé des solitudes, la suavité des lettres d'amis... Autant de ressentis qui me semble être des constantes du voyage, de vieilles amies que l'on doit retrouver et balader d' un pays à l'autre.

Ces deux derniers mois à la ferme, où j'ai été accueilli de manière magistrale, m'ont permit de tisser des liens avec la famille et donné le goût de revenir les voir dans quelques années. La vie au Québec est aussi vraiment moins chère que la vie française et s'y établir semble assez facile. A méditer...

Pour l'heure, cap sur la France où j'ai, tout de même, hâte de retrouver les visages mieux connus et les paysages complices.

Voila. Avec le voyage, c'est aussi ce blog qui s'achève. Je m'étais finalement habitué à ce journal pas très intime. Merci à toutes les personnes qui ont eu la patience, l'indulgence, la curiosité et la gentillesse de le suivre. J'espère vous avoir un peu fais voyager malgré mes verbiages.

Merci aussi pour vos témoignages et vos amicales pensées.

Je vous embrasse bien fort et vous dis à bientôt (si mon avion le veut bien!)

Kenavo.

Hervé.


P.s. : petite évolution automnale vue du Val à l'âne.

mercredi 23 septembre 2009

reportage télé.

Salut, salut.

La chaîne "radio canada" à accorder une courte entrevue à Christian au sujet de son refuge pour ânes. Une occasion pour moi de vous présenter mon hôte. Voici un donc un lien qui vous y mènera.

http://www.radio-canada.ca/emissions/c_est_ca_la_vie/2009-2010/Entrevue.asp?idDoc=88192

Si vous êtes attentifs, vous me verrez aussi dans ce reportage. Le rôle de ma vie!

Kenavo.

Hervé

lundi 14 septembre 2009

Automne.

Ca y est nous y sommes! Enfin nous y voila!

Je déambule maintenant pour de bon dans une carte postale canadienne!

L immense palette de verdure environnante se fane de jour en jour pour le bonheur des yeux. "Ô Canada, Terre sauvage et magnifique, je te vois enfin revêtir ton dernier manteau". Après le blanc immaculé de l'hiver, la fraîche verdure printanière et son superbe déploiement d été, voici que débarque timidement l automne avec son fantastique cortège de couleurs brûlantes.

Le rouge, le jaune et l orangé, dans des nuances impressionnantes, se déposent en effet par petites touches au gré des feuillages. Cette mosaïque éphémère est creusée de lacs et de sinueuses rivières qui ne manquent évidemment pas de reflèter, avec un ondoiement léger, la beauté sylvestre qui la surplombe. Les arbres peuvent ainsi contempler leur chatoyant déclin.

Cette saison qui, généralement, m'inspire une légère mélancolie m'arrache ici de larges sourires contemplatifs (autrement dit : je dois souvent avoir l air prodigieusement niais!).
Je me dis que j'ai bien de la chance de pouvoir vivre cette période dans un tel cadre. Ici, au bord du fleuve Outaouais, la nature est partout, immense et splendide. Mes hôtes sont, de plus, adeptes des excursions en canot et me font régulièrement profiter de ces grands espaces au fil de l eau. Bref, la vie est douce et silencieuse dans mon nouvel environnement.
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Depuis un peu plus d un mois que je suis là, je me réveille au chant des grillons et me couche aux hurlements des loups. (Wahou, je trouve que ca fait vraiment classe d'écrire ca!)
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Ma nouvelle routine consiste principalement à m occuper des ânes et des cultures mais Christian, mon hôte, trouvent toujours pleins de petites bricoles à faire. Il ne manque pas de suite dans les idées et concoit "mille" projets en même temps : construction de tipis, d un garage, d une barrière, nettoyage de la grange, bardage des pignons de la maison, réparation d une voiture, d un outil, aménagement de toilettes sèches, plomberie, déménagement de toutes sortes, pose de lambri....Les chantiers ne manquent pas et les journées sont bien remplies.
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Les récoltes abondent aussi en ce mois de septembre et il nous faut congeler les légumes ou les mettre en bocaux en prévision de l hiver. Ici, étant donné les conditions climatiques, un fermier travaille sa terre seulement six mois de l année (à moins d avoir une serre) et il faut donc cravacher un peu durant la belle saison pour être sûr d avoir à manger tout l hiver. La plupart des agriculteurs se convertissent ensuite en bûcheron lorsqu arrivent les grands froids.
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Je n'aurais malheureusement pas le plaisir d enfiler ma chemise à carreau ni ma toque de trappeur pour rejoindre ces clans de joyeux tronconneurs car l automne sera ma dernière saison ici.
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Je rentrerais probablement à la mi-octobre. Les travaux à la ferme seront alors moindres et la saison nous aura offert le maximum de ses couleurs. La fin de mon premier grand voyage se profile donc à l'horizon. Après les joies de la nature, resteront à découvrir le retour à l agitation urbaine (aéroport...) et surtout, ultime étape de tout voyage, le "retour au pays": (décalage, retrouvailles et je ne sais quoi encore). J écrirais probablement d ici là...
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En attendant, Je vous embrasse et vous dis "A bientôt".
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Joyeux automne.
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Kenavo.
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Hervé.
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P.S.: Quelques photos sur Flickr!

jeudi 20 août 2009

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles...

Voila plus d'un mois que je n'ai pas écris sur ce bon vieux blog et qu'il se meurt, solitaire au beau milieu de la "cyber-jungle" dans l'attente d un message qui viendrait le ranimer. Je m'en excuses.

Roi de la procrastination, à force de laisser traîner les jours, il me faut aujourd'hui rattraper le retard et vous donner le résumé d un "gros" mois québécois plutôt chargé. La tâche me décourage d'avance car les souvenirs, bien qu'encore relativement frais, se bousculent anarchiquement dans ma petite cervelle. Je vais essayer de vous en brosser un tableau général pour éviter de tomber dans une description trop indigeste.

On respire... C est parti!

J ai passé une bonne partie de mon été chez mes amis québécois (du 30 juin au 7 Août) à Québec. Ce fut un agréable mois de partage et bonne transition affective pour moi après les départs successifs de Laure-Anne et de ma mère.

Durant ce mois de juillet, j ai donc partagé le quotidien estival de Félix, Xavier et leurs amis Guillaume, Laura, Laurent, Dom, Tom, Bruno, Cédric, Fouquet (les nommer est le minimum des hommages que je puisse leur faire!) qui, comme à leur habitude, m'ont magistralement accueillis et ont su me mettre très à l'aise. Au bout de deux semaines, j ai trouvé un travail de commis de cuisine dans un grand restaurant situé en plein cœur des quartiers touristiques. Après y avoir travaillé une quinzaine de jour, j'ai malheureusement dû le quitter pour poursuivre mon voyage, prétextant un mal de pied aigu.
François, un ami breton, nous à rejoint à la mi-juillet et à, lui aussi, profiter des chaudes retrouvailles et de la plongée dans le quotidien de nos amis. Ce joyeux rassemblement à donner lieu à de nombreuses soirées plus ou moins arrosées, à de belles tablées gourmandes, à de longues discussions, à de nombreux rires et délires, à de sympathiques visites et sorties... à la belle vie quoi! J ai un peu abandonné mon appareil photo durant ce séjour car François se chargeait à merveille de capturer notre quotidien (www.flickr.com/photos/fanchik/).

Ce mois à, sans nul doute, scellé notre amitié Franco-québécoise et il est aujourd'hui évident que nous nous reverrons ici, ailleurs ou quelque part en Corée du sud.

Le 7 Août, après avoir manqué mon train deux fois pour cause de non-réveil ( Mon subconscient refusait sans doute de quitter le doux confort des amis), j' ai finalement embarqué sur les rails direction Ottawa après avoir salué Francois et Félix venus m accompagner de bon matin. Départ catastrophe laissant peu de temps aux embrassades.



Après une demi journée de train, une heure de bus et quelques heures d'auto-stop, je suis enfin arrivé à la tombée de la nuit au Val à l'Ane, cette ferme biologique où je compte rester un petit moment pour me ressourcer à la campagne et apprendre quelques techniques d' agriculture. Cette ferme se trouve à Vinton, au bord de l'Outaouais, frontière fluviale entre l'Ontario et le Québec.


Le courant est très vite passé avec ma nouvelle "famille d'accueil". Le patriarche se nomme Christian (Cri-cri pour les intimes). C est un sacré personnage difficile à résumer. Pour faire bref, cet homme est un français quelque peu fâché avec la France, venu habiter au Québec il y a 12 ans. Avant cela, il a vécu durant dix ans en Guyane auprès de tribus d'indiens amazones. Inutile de vous dire qu'il a des tas d'histoires passionnantes et savoureusement exotiques à raconter. Aujourd'hui, il est à la fois paysan (le printemps et l'été) et écrivain (l'automne et l'hiver). Il cultive pour sa propre consommation, pour nourrir sa famille et écrit des bouquins (qui lui rapportent un peu d argent) pour le plaisir. A côté de cela, il loue également des gîtes ,et bientôt des tipis, pour les touristes désireux de prendre un bol d'air à la ferme, entre rivières et forêts. Sa femme se nomme Monique et travaille comme secrétaire dans un hôpital non loin de là. Elle dirige une association locale qui promeut la découverte de jeunes musiciens et organise de petits festivals.

Je travaille chez eux quelques heures par jour en échange du logis, du couvert et de la blanchisserie. Ça me fait du bien d être là. Quel confort! Je vis en famille au milieu des plantes et des animaux. Lorsqu'il fait beau je jardine, désherbe, récolte... et quand il fait mauvais je bouquine, aide Christian dans ses travaux mécaniques ou "garde" Antoine et Arnaud, leurs enfants.


Le Val à l'âne, comme sont nom l indique, est également un refuge pour les ânes maltraités du Québec. Leur présence ici est bien commode pour l'agriculture. Ils sont une bonne source d' engrais naturel et ils éloignent les loups, renards, ours et animaux en tout genre qui pourraient nuire au lieu. Christian leur change régulièrement de pâture et les nourrit sur des champs en jachère afin qu'ils enrichissent le sol de leurs précieux excréments. Dans l'avenir, il compte bricoler du matériel agricole "attelable" pour mettre la force de travail des ânes à contribution.
Pour l'heure, nous attendons deux naissances d'ânons dans la semaine.


Ici, il y a aussi des poules, des chiens , des chats, des tas d' oiseaux (j ai vu un colibri la semaine dernière, le célèbre "oiseau mouche", c'est magnifique!), des biches sur les chemins, des moufettes, des grenouilles, des castors, des myriades de papillons... beaucoup de mouches et de moustiques également.



Christian emprunte, pour son potager, des techniques à la permaculture. Un mouvement agricole venu d' Australie et dont une amie m'avait déjà parlé. Le but de la permaculture (de "permanent culture") est de cultiver sans endommager la terre, en prenant soin de préserver sa richesse et sa diversité (faune, flore) et en prenant, aussi, soin des hommes en produisant des légumes de qualité. Il existe dès lors plein de stratagèmes (associations de plantes complémentaires pour éviter l'utilisation de produits chimiques, jachère, espaces aménagés pour les pollinisateurs, respect et protection des écosystèmes alentours, plantation d'arbre pour équilibrer nos rejets de CO2,...) pour minimiser intelligemment l'impact de l'homme sur la nature.

J ai bien le temps d apprécier l'érudition faunique et botanique de Christian lors de nos séances de jardinage ou de nos excursion en canot sur la rivière des Outaouais. Il en connaît un rayon et éveille, petit à petit, ma curiosité.


Dimanche dernier, nous sommes tous allés à un "Pow Wow", dans une réserve indienne. Le "Pow Wow" est une célébration traditionnelle indienne, empreinte de spiritualité, où ces "premières nations" se retrouvent pour chanter et danser. Danses guerrières, chants de paix, rondes de femmes, d'enfants... tout un programme orchestré par un maître de cérémonie. Ces manifestations, ouvertes au grand public, peuvent prendre la forme de concours de danses ou de simples échanges.
Les indiens n'étant plus, dans la vie de tous les jours, des guerriers emplumés vivants en tipis (du moins dans la majorité des cas), ces fêtes sont, en quelque sorte, le ciment de leur culture, un lieu de retrouvailles privilégié pour perpétuer leur tradition et exposer fièrement leur héritage. Il y aurait un parallèle à faire avec nos fest-noz. Derniers remparts traditionnels d'une culture souffrante... Au Canada, les indiens ont un statut particulier. Ils ont des lois différentes, ne sont pas taxés par l'état, peuvent cultiver et vendre leur propre tabac, etc... Ce traitement spécial ne leur rend malheureusement pas toujours service et , bien qu'il conforte leur indépendance, il a pour effet de les stigmatiser par rapport au reste de la population canadienne. Complexe cohabitation indissociable de l'Histoire.

Durant ce "pow wow", j ai dû revoir mes clichés. De nombreux indiens et indiennes, enfants du métissage, sont aujourd'hui blonds ou roux avec des yeux bleu, vert... Ça fait tout de suite moins western!

Voilà. Le retard de nouvelles est à peu près rattrapé. J'espère, une fois de plus, ne pas vous avoir trop ennuyé avec ce pavé d'informations.

En gros, la vie va même si parfois amis et amours me manquent. C'est le lot du voyageur que de mourir un peu socialement chez lui et de ne faire que traverser les paysage, les gens et le temps là-bas. Je découvres les lois du transit! Heureux, malgré cela, d'être en campagne et entouré de bonnes personnes. J' ai vraiment hâte de voir l'automne empourprer le paysage et de découvrir un peu plus les environs dont je ne manquerais pas de vous faire profiter.

Gros bisous à tous et à bientôt.

Hervé.





vendredi 31 juillet 2009

Au foyer : Voyageons!


(Avec de vrais morceaux de mots québécois dedans !)

Ce n'est pas Hervé qui tape le billet de ce blog très suivi mais François. Celui cité dans de précédents messages. Je dors dans le lit d'Hervé alors pourquoi pas squatter aussi son blog !

J'imagine que le but de ce genre d'exercice auquel je ne suis pas aguéri, c'est de vous décrire mes impressions de voyageur. Et par la même vous justifier ce titre de billet si bizarre.

Présentement il est 2h38 du matin à Saint-Narcisse. Nous sommes le Dimanche 25 Juillet 2009.

Ayant laissé Hervé a Québec pour cause d'horaires de restauration; Je me retrouve dans un "party" dans la campagne de québec a 45min du centre historique. Je vous passe la description inutile.

Christ, que c'est tellement loin du haut-Finistère. Le voyage ne forme pas la jeunesse, elle offre juste la possibilité d'une autre réalité, d'un autre possible.

Mais l'aventure est au coin de la rue. Il n'y a pas plus d'humanité
bouleversante et enrichissante à 7000 km de la rue F. Roosevelt que dans la rue de Brest.

Le voyage nous permet de nous sortir de la submergeante vase de l'habitude de notre société personnelle. Mais le vrai challenge c'est, au plus profond du quotidien de son foyer, de garder l'humilité, l'ouverture et la curiosité de tout bon voyageur. Au foyer : voyageons !


François


Bien d'accord!

Hervé

dimanche 12 juillet 2009

dimanche matin


C'est le matin. Mon âme est encore enveloppée de sommeil et mes pensées sont légères. Il est trop tôt pour les soucis. La nuit a tout effacé et ce jour commence lentement, embué de candeur, en demi teinte de rêve. Aujourd'hui c'est dimanche et l'horloge le sait bien. Elle distendra le temps, muette et complice de mes divagations dominicales.

Le café chuchote déjà sa mélodie de pluie et vient caresser de son arôme doux-amer ma flemme matinale. Il se répand, au compte-goutte, en perles dorées, divinement cerclées de lumière. Quelle chance!
C'est le soleil qui nous bénit de sa présence et vient conforter de chaleur ce réveil déjà moelleux. Déjà haut dans le ciel, il m invite à sortir sur la terrasse de bois, à profiter de ses rayons.


Nul besoin de penser. Le matin s'impose, éclatant de saveur, lisse et tranquille comme une onde tiède. Il veut m 'apprivoiser, me pénétrer de sa douceur. Il y parvient.
Sans résistance, je m'y enveloppe. Sensuel et inconscient, je m'enivre de son essence. Je ne suis pas encore un homme. Non, il est trop tôt... Je m'allonge dans le matin et m'y laisse bercer.

Au même titre que les arbres qui bruissent, à l'aune du vent qui les fait bruisser, comme le ciel radieux et les oiseaux qui le chante, je me tiens là moi aussi. Je respire du même souffle grandiose. Je partage les mêmes odeurs, les mêmes sons, la même confiance, la même ivresse. Ma joie est immense et je n'existe plus.

Aujourd'hui, c'est dimanche sur la terrasse bleue et je suis ce matin d'été, lumineux et serein, un café à la main.



Petit texte écrit ce matin dans le nouvel appartement de mes amis québécois. Humeur estivale et contemplative... je suis ici depuis un peu plus d'une semaine et je m'y plaît. L'accueil exceptionnel des québécois est encore au rendez-vous. Depuis que je suis là, J ai aidé les gars à emménager et nous avons ensuite rénové leur appartement (peinture, champouinage...) qui , ma foi, est devenu fort agréable à vivre. il y a une semaine, je me suis fait une contusion au talon et peine un peu à marcher. Aléas du voyage. je suis donc obligé de rester un peu tranquille et ne peux pas travailler. C est là mon principal souci. Money, money...

Actualité de la semaine à venir : festival d'été de québec, travail et accueil de Francois qui arrive vendredi.

Bons baisers à tous.

Hervé.

jeudi 25 juin 2009

Breizh in América!



Bonjour tout le monde.

Je profite de mes derniers instants d' internet illimité pour vous poster un ultime message de Toronto. Je quitte en effet la mégalopole mardi prochain pour poser mon sac à Québec où je resterais tout le mois de juillet.

Pour clore mon séjour Torontois, ma mère est venue me rendre visite avec une amie. Grand périple pour ces deux bretonnes peu habituées au voyage. Ca fait chaud au coeur!

Le temps d'une semaine de tourisme urbain, mes oreilles ont donc un peu oublié l' accent québécois pour retrouver la chaude gouaille léonarde. Les nouvelles du pays étaient aussi fraîches que les crabes à Appéré et j'ai eu la chance de déguster un "Kouign Aman" de chez Guillou. Bref, cette semaine de cocon pur beurre m'a, moi aussi, fait voyager de l'autre côté de l'Atlantique.
Nous avions trop peu de temps pour sillonner ce grand pays qu'est le Canada et nous sommes donc contenter des lieux environnants Toronto. Après avoir navigué entre les buildings à l'américaine, nous sommes allé à Montréal prendre un bain de francophonie. En bonnes ambassadrices, fières de leur patrie, nos deux "bécassines" avaient dans leurs bagages de quoi nourrir un régiment en crêpes et en pâté Hénaff. D'après une idée originale de ma mère, nous avons donc profité de notre séjour montréalais pour épuiser les stocks, au porte à porte, chez d'autres connaissances bretonnes expatriées au Canada. Ma foi, ça leur a fait plaisir. Cela m'a aussi permis de rencontrer une de mes cousines éloignées qui vit en Amérique depuis ses 5 ans et que je n'avais, par conséquent, jamais rencontré. Merci maman!

Après quatre jours de marche, de visites, de concerts et de spectacles, nous sommes rentrés sur Toronto avant d'enchaîner, et de clotûrer cette semaine touristique, sur les chutes du Niagara.
Ces chutes d'eau sont réellement impressionnantes et méritent leur titre de merveille du monde. En revanche l'attrait touristique de celles-ci ont inévitablement engendrer le développement mercantile de ses alentours. Boutiques de souvenirs dispendieux, hotels de luxe, casinos et parcs d'attractions viennent tristement s'agglutiner autour de cette simple beauté, lui octroyant une partie de son charme.

Bref, c'était tout de même beau et nous ne pouvions guère passer à côté de ce pèlerinage canadien.

Ce voyage à été pour elles l'occasion de revoir leurs à priori et de relever nos différences culturelles. "Finalement, ils ne sont pas trop gros, hein?" "il y a beaucoup de chinois!" "Ici, ils mangent à n'importe quelle heure?" " tout est XL" ... Ma mère à retrouver ses bribes d'anglais et aurait sans aucun doute progressé à vive allure si elle était restée plus longtemps. Demain retour au bercail par la voie des airs après une semaine aussi riche qu'épuisante.

Je repars, quant à moi, les voiles regonflées de crachin breton que je vais essaimer en terre québécoise.

Kenavo et pokou braz